Jeux mortels en hiver

Publié le par Martine

Jeux mortels en hiver

Mardi, je vous faisais part de l'heureuse rencontre que je venais de faire avec le lieutenant de police, Léa Ribaucourt, et de mon plaisir à prolonger ce bon moment en lisant la première enquête signée Alfred Lenglet "Du poison dans les veines" pour les éditions Calmann-Lévy, collection France de toujours et d'aujourd'hui.

Il est temps pour moi, en ce dimanche pascal pluvieux, de vous évoquer cette rencontre des plus agréable et qui me fait piaffer d'impatience à devoir attendre à présent la prochaine enquête de Léa. Ce nouveau roman d'Alfred Lenglet, également paru chez Calmann-Lévy dans cette même belle collection France de toujours et d'aujourd'hui, s'intitule "Jeux mortels en hiver".

Alors qu'avec son équipe elle s'apprête, à quelques jours de Noël, à arrêter le jeune étudiant Vivian Verdier, sous l'accusation de dealer, le lieutenant Léa Ribaucourt se voit confier l'enquête sur le meurtre dudit jeune homme, décédé peu après avoir reçu une volée de plombs alors qu'il faisait son footing habituel. Très vite, les soupçons se portent sur celui qui fournissait Vivian Verdier en drogue. Mais en vain. Léa et ses hommes, le brigadier Aurel Raisin en tête, doivent chercher le (ou les) coupable(s) ailleurs. Ce qui pourrait se révéler une excellente manière de monter en grade si le commissariat n'était pas sous tension, le commissaire Dominique Figari placé sous les feux des projecteurs, le brigadier Raisin confronté à un douloureux divorce et elle-même, Léa, devant gérer une relation difficile avec la mère de son amant, le juge Gustave Bastogne, qui trouve cette relation amoureuse indigne du rang de son fils. Heureusement, Léa peut compter sur la présence rassurante de sa famille, ses parents et son frère, qui par quelques commentaires bien avisés vont orienter son enquête vers la bonne direction. Mais cela sera-t-il suffisant? Le prix à payer pour la résolution de cette affaire n'est-il pas trop cher pour Léa?

Je vous l'ai dit. J'ai beaucoup, beaucoup apprécié de découvrir cette nouvelle venue dans le monde du polar. Non seulement Léa Ribaucourt est sympathique, charmante, sensible, émouvante, mais en plus elle excelle dans son travail, sachant faire la part des choses et démontrant une analyse des caractères et des comportements des principaux protagonistes, suspects ou pas, des plus fine. Avec elle, on découvre la vie d'un commissariat de province, en l'occurrence celui de Mâcon en Saône-et-Loire, et surtout cette belle région du sud de la Bourgogne. Originaire du Nord de la France, Léa, en effet, découvre peu à peu ce nouvel environnement professionnel. Et on a grand plaisir à la suivre dans ses pérégrinations, que ce soit dans les relations qu'elle établit au fil du temps et de cette enquête avec ses collègues et avec son supérieur direct, ou dans les divers lieux, villes, villages où elle est appelée à se rendre pour les besoins de cette nouvelle enquête dont la résolution s'avère des plus ardue! Le fait que l'auteur, Alfred Lenglet, soit lui-même commissaire divisionnaire à Lyon, y est très certainement pour beaucoup dans ce sentiment de confiance et d'assurance qu'on ressent inévitablement à cette lecture. On est dans le vrai, en terrain connu, dans du concret, tout en restant dans une fiction. Et c'est vraiment jubilatoire!

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E
Je retiens l'auteure.
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M
Merci!