Rencontre avec Franck Prévot

Publié le par Martine

Il est des rencontres qui ne laissent pas de surprendre...
Lorsque j'ai rencontré Franck Prévot à l'occasion de sa participation à l'exposition "En Avril, on suit le fil" réalisée par la classe de CM1 de l'école Gilbert-Pestre de Bourg-lès-Valence et présentée à la médiathèque La Passerelle, j'ai d'abord apprécié sa simplicité et son enthousiasme.
Une deuxième rencontre plus "professionnelle" m'a permis de découvrir l'homme passionné par ce qu'il fait, son talent, sa sensibilité, son amour de la vie et, surtout, son engagement sincère pour la défense de notre environnement.

Entretien:



Vous venez de publier votre dernier album pour la jeunesse chez Thierry Magnier, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ?

« Tout a commencé quand j’ai appris à lire. Je me suis mis aussi à écrire : mon journal, des chansons, quelques textes pour les adultes.
Devenu enseignant, avec ma classe de CM1 de l’école Langevin à Valence, nous avons travaillé sur les illustrations à partir de l’album de Christian Voltz « Comme chaque matin ».
Pratiquement en même temps, en référence à l’histoire de ma grand-mère, mercière, et aux boutons multicolores à qui je donnais vie lorsque j’étais enfant, j’ai écrit « Tout allait bien ». Les éditions du Buveur d’encre l’ont publié. Et tout s’est déclenché !

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Justement d’auteur jeunesse, vous voilà aujourd’hui animateur de collection, comment cela s’est-il passé ?

Après avoir publié « Les pensées sont des fleurs comme les autres » aux éditions L’Edune, je suis entré dans une démarche d’écriture de pensées. Un deuxième recueil doit paraître en septembre « Pensées sauvages pour enfants cultivés » et quatre nouveaux titres sont prévus pour 2010, deux en février et deux en septembre.
Comme d’autres auteurs souhaitent y participer, nous en avons fait une collection. C’est un autre aspect du travail sur le livre qui offre un regard différent et des échanges avec les auteurs et les illustrateurs très enrichissants humainement parlant. C'est aussi une magnifique aventure.

 

Autre aspect à consonance fortement humaine, cet « Ibou Min ‘ » que vous venez de publier, pourquoi un tel album ?

En 1995, avec mon épouse, j’ai vécu pendant 18 mois en Indonésie dans un petit village de 700 habitants. J’y ai découvert de vraies préoccupations environnementales et participé à la création d’une association de défense de l’environnement et d’amélioration des conditions de vie. Nous avons d'abord constitué une petite bibliothèque en deux langues pour présenter les particularités du village et de sa végétation aux touristes.
Et nous avons monté une petite structure d’accueil pour les touristes gérée par les villageois dans une démarche d’échanges et dans le sens de l’écotourisme.
Sur l’île de Bolilanga, pas très loin, des tortues venaient pondre. La chasse à la tortue est interdite dans ce pays mais cela n’empêche pas certains de s’y adonner. A cela s’ajoute aussi la crainte de voir s’installer un hôtel sur cette terre qui est restée encore à l’état naturel. Pour alerter là-dessus, j’ai eu envie de raconter cette légende. Le meilleur moyen pour moi était d'en faire un album ! »

 

A savoir, une exposition autour de cet album est également visible à Paris et dans les villes qui en font la demande.

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A
J'aime bien le vision du monde de l'écriture de ce monsieur. Merci!
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M
<br /> @ Anne: Merci!<br /> <br /> <br />