En retard pour la guerre

Publié le par Martine


Lu dans le cadre de mon challenge ABC lettre Z, "En retard pour la guerre" est paru en 2006 aux éditions de l'Olivier. De Valérie Zenatti, j'avais déjà lu "Une bouteille dans la mer de Gaza" qui m'avait véritablement émue. Je l'ai retrouvée avec grand plaisir dans cet ouvrage à la sensibilité exacerbée.
L'histoire se déroule en Israël, à Jérusalem, où Constance Kahn, 25 ans, étudie et écrit un mémoire sur Flavius Josèphe. Elle vit avec Nathanaël, artiste peintre en pleine rebellion, travaille dans une boutique qui vend des produits bio et a pour meilleure amie Tamar qui est sur le point de devenir mère.
Nous sommes le 1er janvier 1991. Dans quinze jours, l'ultimatum qu'a posé le président des Etats-Unis, George Bush, au dictateur irakien, Saddam Hussein, va expirer sans que celui-ci ait retiré ses troupes armées du Koweit. La première guerre du Golfe va débuter. Tous les citoyens vivant à Jérusalem et en Israël s'attendent à des rispostes irakiennes à l'arme chimique et s'y préparent... sauf Constance qui ne se sent pas prête "en retard pour cette guerre" et pour n'importe quel autre conflit d'ailleurs. Mais peut-on seulement être prêt pour une guerre?
A partir de cette interrogation, du refus de Constance et de l'attente de Nathanaël qui peut, dans cette situation, donner libre cours à ses plus vils desseins, Valérie Zenatti nous dresse un tableau des plus réalistes.
Alors que les premières attaques de missiles s'abattent sur Jérusalem de nuit, on peut suivre au plus près les attitudes des gens. Ceux qui ont connu le deuxième conflit mondial et ses chambres à gaz et qui se terrifient rien qu'à l'idée même de devoir s'isoler dans une pièce adaptée en portant un masque à gaz, ceux pour qui cette guerre est une aventure à vivre à 200% et les autres, tous les autres, qui ne sont pas dans cette persopective, qui ne veulent pas mourir maintenant parce qu'ils n'ont pas tout réglé pour leur mort ou simplement, comme Constance, parce qu'il leur reste un compte à régler avec la vie, leur vie, pour pouvoir continuer leur chemin sur cette terre.
Vous dire que ce roman est bouleversant serait trop faible. C'est un texte fort, vivant, qui nous prend au plus profond de notre âme et lourd en interrogations des plus essentielles. Un texte sensible et humain qui nous ouvre des portes tout en restant porteur d'espoirs. Un texte comme je les aime...
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A
Je n'ai pas encore lu cette auteure et je note ce titre.
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A
petit coucou de passage
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Z
Il faut que j'essaye de lire un roman de cet auteur... sans doute "Une bouteille dans la mer de Gaza".
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