Le strade sono di tutti (et petit cadeau pour vous!)

Publié le par Martine

Le strade sono di tutti (et petit cadeau pour vous!)

Avant d'entrer pleinement dans ce mois d'avril, il convient de terminer complètement mars. C'est ce que j'ai commencé à faire hier en lisant la nouvelle de mars parue dans le recueil collectif des éditions Sellerio "Un anno in giallo" sous la plume de Simonetta Agnello-Hornby : Le strade sono di tutti (Les rues sont pour tout le monde). Pour la petite histoire de ma vie de lectrice, il me reste la nouvelle de mars parue dans l'autre recueil éponyme, signée, celle-ci, par Agatha Christie! 

De Simonetta Agnello-Hornby, j'ai déjà lu il y a quelques années "L'Amandière" et "La Tante Marquise", deux bons romans, deux belles sagas familiales, et j'étais curieuse de savoir ce que son écriture allait donner dans ce format court qu'est la nouvelle. 

Eh bien, j'avoue que j'ai été très agréablement surprise. Cette nouvelle-ci se lit très aisément. Sa structure est ainsi faite que l'on est de suite plongée dans l'histoire et surtout dans l'agitation et la frénésie de ce cabinet d'avocates donnant directement sur la place du marché de ce quartier de Londres où l'écrivain, d'origine sicilienne, a situé son récit.

Tout commence par une scène de crime. Fin mars 1984. Un immeuble sordide, trois appartements où ne demeurent plus qu'une femme d'une quarantaine d'années, Donna, un couple de personnes âgées au rez-de-chaussée et un groupe de jeunes délinquants qui squattent un logement désaffecté au troisième étage. Des cris, des menaces, un chahut et un corps qui tombe pile devant le jeune Leroy. Lequel reconnait sa mère, morte, s'affole et fuit, passant sans la reconnaître devant l'infirmière venue faire ses soins à la dame âgée.

Retour au début du mois. Donna vient s'inquiéter auprès de Cornélia et Judy, deux avocates associées, de ce que son fils, Leroy, employé comme garçon à tout faire au cabinet des deux jeunes femmes, est malmené et menacé de mort par les jeunes squatteurs du troisième étage qui lui interdisent formellement de s''approcher de l'immeuble. Ce qui le contraint à quitter le logement maternel.

S'étant pris d'affection pour le jeune garçon, Cornelia propose de l'héberger le temps que la situation se calme, les visites entre la mère et le fils se faisant alors au cabinet par mesure de sécurité. Les premiers jours se passent bien. Mais très vite la situation commence à leur peser. A Leroy, qui la vit un peu comme une séquestration. A Donna, qui ne peut plus compter sur son fils pour l'approvisionner en drogue et autres stupéfiants dont elle ne peut plus se passer. Et à Cornelia aussi, habituée à son indépendance et à qui la présence et la surveillance du jeune garçon qu'elle s'impose, cumulées à l'activité incessante du cabinet, agissent sur les nerfs.

Alors quand Leroy tente malgré tout d'aller chez sa mère et qu'il se fait agresser par un des jeunes squatteurs, la tension s'aggrave. Donna reproche à Cornelia de ne pas protéger son fils. Leroy, paralysé par la peur, n'ose plus sortir et Cornelia doit jongler davantage encore entre les situations d'urgence du cabinet et cette cohabitation qu'elle a choisie. Jusqu'à ce jour fatal du 28 mars. Alors que tout accable Leroy du meurtre de sa mère, qui ou qu'est-ce qui pourra encore sauver le jeune garçon, victime de sa couleur de peau, de sa naissance et de son destin?

Une excellente nouvelle vraiment que celle-ci, qui nous fait faire connaissance avec Cornelia, qui nous confronte à l'activité incessante d'un cabinet d'avocats spécialisé dans les affaires sociales, et qui nous met face à ce jeune garçon, au destin terriblement tragique.

Une excellente nouvelle vraiment qui me fait me demander pourquoi je ne l'ai pas lue plus tôt!!!

Et pour rester dans l'univers de la nouvelle, je vous offre ce matin le lien vers la newsletter du site Place aux nouvelles avec plein de propositions de recueils à découvrir! Cadeau pour vous!

 

 

Le strade sono di tutti (et petit cadeau pour vous!)
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E
je lis peu de nouvelles aussi, c'est une bonne idée!
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M
Je ne peux que t'encourager à lire des nouvelles, bien sûr! :-)