Une rencontre entre joie et colère

Publié le par Martine

Robe présentée par Mireille Pluchard, et que son héroïne, Diane, aurait pu porter!

Robe présentée par Mireille Pluchard, et que son héroïne, Diane, aurait pu porter!

Quand, jeudi dernier, l'écrivain Alysa Morgon m'a signalé sa venue dans la Drôme pour ce samedi 1er juillet, j'ai aussitôt décidé d'aller à sa rencontre. D'abord parce que j'apprécie énormément Alysa en tant que personne, et pour ses romans, tous plus savoureux les uns que les autres, qui nous parlent si bien de notre (et sa) Provence, des Hautes-Alpes, des Alpes de Haute Provence et même du reste du monde parfois. Tous les romans d'Alysa Morgon sont publiés chez les éditions Souny, une maison que j'aime aussi pour les superbes couvertures de ses ouvrages, qui sont toutes de magnifiques invitations au voyage et à la découverte.

Rien que ça constituait, pour moi, une excellente raison d'aller à cette rencontre. Si je vous dis, en plus, qu'Aouste-sur-Sye se situe à peine à une quarantaine de kilomètres de chez moi et qu'au côté d'Alysa Morgon, l'écrivain Mireille Pluchard était également invitée, vous comprenez mon enthousiasme et ma joie à assister à cette journée basée sur cette littérature de terroir que j'affectionne particulièrement.

De Mireille Pluchard, j'ai lu (et chroniqué ici) deux romans "Le miroir d'Amélie" et "Le choix de Diane", parus tous les deux aux Presses de la Cité dans la belle collection des Terres de France. J'ai beaucoup apprécié le style et l'écriture de cette écrivain et j'avais très envie de la rencontrer. L'occasion était donc idéale.

Et me voici donc partie, hier en début d'après-midi, pour la médiathèque d'Aouste-sur Sye, organisatrice de cette rencontre. A mon arrivée, j'ai d'abord été surprise par la rareté des affichettes annonçant cette journée, puis par le silence qui régnait à l'intérieur de la médiathèque quand j'en ai poussé la porte, au point de me demander si je ne m'étais pas trompée d'endroit. Puis un bruit de voix éloigné a retenu mon attention et je suis montée au deuxième étage où se situe bien la médiathèque et où se déroulait la rencontre. 

Et là, deuxième surprise, un petit groupe de personnes terminait son repas de midi. J'y ai retrouvé Alysa Morgon qui m'a alors fait part de son étonnement quand à "l'organisation" de cette journée et à "l'accueil" qui lui a été réservé. En fait d'organisation, il n'y en avait pas. Alysa Morgon et Mireille Pluchard devaient faire, chacune, une intervention sur leurs oeuvres et leurs parcours littéraires mais aucun horaire n'avait été fixé au préalable. Difficile dans ces conditions d'inviter les lecteurs à y assister. Et de fait nous n'avons été que les bibliothécaires, les proches des deux écrivains et moi à les écouter! 

Plus grave encore, si Mireille Pluchard avait bien quelques romans à présenter (apportés par ses soins, ce qui m'a permis de m'en offrir deux), ce n'était pas le cas pour Alysa Morgon, les bibliothécaires ayant "oublié" d'en commander quelques exemplaires auprès d'un libraire! 

Alors bien sûr des excuses ont été exprimées. Et cela me semble un minimum. Mais je suis en colère. En colère face à ce manque total de respect pour les écrivains et leur travail. Autant Alysa Morgon que Mireille Pluchard ne sont pas des auteurs locaux. Toutes deux avaient un minimum de 250 km à faire pour venir à Aouste-sur-Sye, auxquels s'ajoutent la fatigue de la route, les frais d'essence et d'autoroute et le sentiment d'une journée perdue. 

Alors, j'avoue, je ne comprends pas. Pourquoi avoir invité deux écrivains de grand talent, sans avoir, au préalable, lu leurs romans (ou au moins quelques-uns de manière à en parler avant la rencontre avec les lecteurs de la médiathèque) et surtout sans avoir communiqué sur leur venue? Comment les lecteurs auraient-ils pu être présents s'ils n'étaient pas informés de cette rencontre littéraire?

Je n'ajouterai rien de plus sur cette rencontre, sauf à partager ma joie d'avoir revu ma chère Alysa Morgon et d'avoir, enfin, rencontré Mireille Pluchard! 

Alysa Morgon,

Alysa Morgon,

Mireille Pluchard et "sa" robe

Mireille Pluchard et "sa" robe

Mes nouveaux livres!

Mes nouveaux livres!

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
Nous assumons notre manque d’organisation, de professionnalisme, de communication, notre bibliothèque a tenté de mettre en place prétentieusement un « salon », nous vous prions toutes et tous de nous excuser pour cet outrage à la littérature du terroir que nous voulions honorer avec notre petit niveau, nous bénévoles et moi responsable sommes désolés pour cette offense , et vous demandons si possible de cesser vos commentaires, finalement démesurés par rapport à qui nous sommes. Martine votre article est regrettable et met en péril tous nos projets futurs de par ce négativisme. La première édition s'était très bien déroulée sous le signe de la convivialité et la bonne humeur, la troisième édition semble compromise.
Répondre
M
Je vous remercie pour votre commentaire, juste et sincère. Et je vous souhaite une troisième édition aussi belle que le fut la première de cette journée dédiée à la littérature de terroir. Une littérature que nous apprécions toutes et tous, j'en suis intimement convaincue. Bien à vous
B
C'est incroyable ce manque de respect, de reconnaissance ! Je suis entièrement d'accord avec toi.<br /> Que j'aime lire Alysa et Mireille, elles sont d'excellentes auteures qui nous apportent beaucoup et nous font voyager.<br /> Je t'embrasse très fort Martine.<br /> Bernadette.
Répondre
M
Exactement, Bernadette! Merci pour ton soutien. Je t'embrasse bien fort et te souhaite une bonne soirée!
C
Chère Martine, les tourments subis par mes amies Alysa et Mireille me rappellent quelque chose. Ce genre de désinvolture est hélas trop fréquent. Je vous renvoie au bloc-notes de mon site au paragraphe 'Il y a fête du livre et fête du livre", j'ai moi aussi rencontré quelques déboires fâcheux.
Répondre
M
Mais comment cela est-il possible, Charles? Inviter, recevoir un écrivain se prépare et ne s'improvise pas! On se renseigne sur son oeuvre. On en parle au préalable. C'est la plus élémentaire des politesses. Je vous souhaite une agréable soirée! Bien à vous
A
Très chère Martine, merci pour cette prise de position déterminée et que je sais surtout sincère. <br /> Merci de défendre les écrivains qui se démènent au mieux pour aller rencontrer, même dans les plus petites communes, leurs lecteurs ou de nouveaux lecteurs ; pour présenter et parler de leurs livres, de leurs travaux, de leur passion. Je ne reviendrai pas sur ce qu'il s'est passé, vous l'avez très bien expliqué. J'avoue que j'ai été très sincèrement blessée, déçue, découragée aussi, et contrariée par la désinvolture démontrée à mon égard, comme d'ailleurs, dans l'organisation de cette journée, sans organisation justement, sans public et sans animation ni implication de la part de la Bibliothécaire elle-même, en ce qui concerne les rencontres. Vraiment dommage... Le magnifique point positif de cette journée, c'est que j'ai eu le grand plaisir de vous retrouver et de passer l'après-midi en votre amicale compagnie. Dans quelques jours je serai sur un salon du livre, dont je parlerai très vite dans mes pages, et j'espère que cela effacera mes désillusions d'hier et que les signatures compenseront celles que je n'aie pas pu faire samedi en l'absence de mes livres ! Restons positives ! Merci beaucoup chère Martine, pour votre implication et la défense des écrivains en général ! Votre bannière flotte haut et clair et nous sommes nombreuses et nombreux à la suivre ! Je vous embrasse très fort !
Répondre
M
Je ne pouvais pas ne rien dire, très chère Alysa! Dans la mesure où cette attitude m'est restée très en travers de la gorge! Comment peut-on se permettre d'inviter des écrivains sans, au préalable, connaitre leurs ouvrages? Je ne comprends toujours pas. <br /> Je vous souhaite de très beaux salons à venir, avec de très belles et de très beaux échanges avec vos lecteurs qui, tout autant que moi, apprécient vos oeuvres! Je vous embrasse très fort
Z
Il 'est arrivé d'assister à ces rencontres alors qu'il n'y avais quasiment pas de pub faite au dehors d'un petit périmètre. Je trouve cela affligeant au regard des personnes invitées quelque soit leur renommée. Peut-être qu'être communiquant est un métier !
Répondre
M
Bien sûr que communiquer est un métier :-) Ce qui me contrarie le plus dans cette histoire, c'est l'absence totale de programmation et la non préparation de cette rencontre qui était quand même annoncée comme un "salon du livre". Pour qui?!! Merci pour ton soutien, Zazy!