A me non mi convince

Publié le par Martine

A me non mi convince

Fin du mois italien oblige, c'est encore une nouvelle en VO que j'ai lue pour être au rendez-vous de La bonne nouvelle du lundi. Et celle-ci "A me non mi convince" me permet de faire la connaissance de Massimo, le barman de l'hôtel bar restaurant toscan, le "BarLume", situé en bord de mer, et propriété de quatre petits vieux, Aldo, Rimediotti, Del Tacca et Ampelio qui viennent y passer leurs journées en jouant aux cartes. Tous, nés de la plume pleine d'humour et complice de Marco Malvaldi, auteur que je viens de découvrir avec cette histoire publiée dans le recueil "Ferragosto in giallo", paru chez Sellerio Editore Palermo.

C'est donc la veille du 15 août, jour férié très fêté en Italie, et, de par sa proximité avec la mer, le BarLume ne désemplit pas. A la grande joie des propriétaires qui découvrent également, par l'entremise d'Aldo, les avantages et les inconvénients de la cigarette électronique sur laquelle ils comptent pour arrêter de fumer ou, tout au moins, essayer de moins fumer.

Mais le nombre important de clients de passage associé à celui des habitués perturbent assez les journées des "vecchietti" (petits vieux), en particulier la présence d'un richissime client russe, gros, rougeaud, imposant, sûr de lui et de son importance, et de son épouse, véritable poupée siliconée qui a perdu l'essence-même de sa beauté. Se croyant seul maître à bord et exigeant que l'ensemble du personnel se mette à son service parce qu'il a payé la suite la plus importante de l'hôtel, ce Russe n'en finit pas d'agacer nos quatre petits vieux et le barman Massimo. Aussi quand, au lendemain du 15 août, il est retrouvé mort dans sa chambre, empoisonné au plomb, présent à des doses stupéfiantes dans ses poumons, leur soulagement à tous est immense. Mais le commissaire Fusco, chargé de l'enquête, est bien embêté. En effet, s'il a très vite enlevé tous soupçons sur les employés, le barman et les propriétaires du BarLume, il ne voit guère dans cette mort qu'un règlement de compte mafieux. Mais comment le prouver? Et d'où peut bien provenir la présence de ce plomb dans les poumons du Russe? 

Massimo et ses petits vieux n'hésitent pas alors à s'en mêler et, plutôt que de chercher dans une direction qui leur semble bien aléatoire, ils se raccrochent aux faits et aux personnes, autres qu'eux, qui ont approché le Russe au cours des derniers jours. Et dès lors le champ des possibles se resserre vraiment...

Je viens de découvrir cet auteur et ses personnages phares dont les deux premières enquêtes ont été traduites et publiées en France (deux romans que je vais essayer de trouver et de lire, c'est sûr!) et j'ai réellement beaucoup apprécié l'humour, la dérision et la causticité dont il fait preuve tout au long de l'histoire. La logique implacable du barman associée à l'expérience et aux caractères de ces quatre petits vieux retraités à l'esprit plus que vif et pétillant font merveille. Comme il s'agit ici d'une nouvelle, on arrive assez vite à la conclusion. Mais l'auteur, Marco Malvaldi, sait jouer avec ses personnages, passant de l'un à l'autre avec une assurance et un savoir-faire imparables qui font qu'on arrive à cette fin justement sans l'avoir vue venir. Et c'est bien ce qui me fait dire que cette nouvelle est vraiment une très bonne nouvelle! 

A me non mi convince
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F
Très sympa ce recueil qui permet de faire connaissance avec différents auteurs de polars. Je le note (encore!)... Quant à Malvaldi, c'est un très bon auteur : des polars avec de l'humour, j'adore!
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M
Je le lis petit à petit, une nouvelle de temps en temps, pour faire durer le plaisir. Et là, j'avoue que j'ai eu grand plaisir à découvrir cet auteur et ses personnages drôles et attachants! Je poursuis la découverte avec les romans. Merci Florence!