Ars poetica

Publié le par Martine

Ars poetica

Cette semaine, ma bonne nouvelle du lundi est grecque. 

Signée Achilleas Kyriakidis pour le texte et Nicolas Pallier pour la traduction, elle est parue dans le dernier numéro de la revue littéraire Décapage (le 56) agrémentée d'une illustration d'Elka.

Cet éminent professeur d'université et poète reconnu est très surpris, la première fois qu'il reçoit un appel téléphonique, chez lui, d'un jeune homme (jeune par sa voix tout au moins) qui souhaite le rencontrer pour lui montrer quelque chose. Bien évidemment le professeur coupe court à cette demande d'entretien et raccroche très vite. Mais... reste cependant intrigué.

Appelé à présider le jury d'un important concours de poésie, le professeur poète oublie bien vite cet appel jusqu'à ce jour où, parmi les nombreux recueils reçus pour ce concours, il trouve à son nom une simple feuille de papier sur laquelle il lit un poème remarquable, largement au-dessus de toutes les autres participations et, même, bien au-dessus de sa propre composition. Ce qu'il se refuse à admettre.

Le problème, c'est qu'il n'a aucune raison de refuser ce poème. D'une part, celui-ci a aussi été adressé aux autres membres du jury et le professeur ne peut pas ne pas en parler. Et d'autre part, impossible d'y trouver le moindre défaut! La syntaxe, le rythme, les vers, les rimes, la composition, tout est vraiment parfait. Alors, quand, il reçoit un nouvel appel lui demandant à nouveau un rendez-vous, le professeur sait qui est au bout du fil, et cette personne sait qu'il le sait. Dans ces conditions, a-t-il bien raison d'accepter cette rencontre?...

J'ai reçu ce dernier numéro de Décapage samedi et lu cette nouvelle dans la foulée, intriguée par ce titre. Ma curiosité a été bien satisfaite et même plus encore! J'ai apprécié chaque passage de cette nouvelle. L'intrigue banale du début, la montée de la réflexion et du suspense bien ménagé et la chute totalement inattendue, dite en une seule phrase qui nous oblige à relire la nouvelle ou, tout au moins, les derniers paragraphes pour essayer de trouver quelque(s) signe(s) annonciateurs de cette fin. Mais non, il n'y en a pas! Et c'est bien ce qui me fait dire que cette nouvelle, ce lundi, est encore une excellente nouvelle!

Lecture que je compte aussi pour l'Année grecque de Cryssilda et Laurence!

Ars poetica
Ars poetica
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article