Sur cette terre comme au ciel

Publié le par Martine

Sur cette terre comme au ciel

L'idée est partie sur une proposition de Paolina dans le groupe Facebook du Mois Italien challenge Il Viaggio. "Et si on se faisait une Lecture Commune de ce roman de Davide Enia (le premier) "Sur cette terre comme au ciel" paru sous le titre "Cosi in terra" en Italie, et chez Albin Michel pour sa traduction française de Françoise Brun. Enthousiasme général et nous voici parti(e)s pour lire ce roman ensemble! Sauf que... je n'avais pas réalisé que la date prévue (19 mars) arriverait si vite, ni, qu'après que tout le monde ait accepté de la repousser au 25 mars, le-dit 25 mars était bel et bien aujourd'hui et non demain comme je me l'étais mis en tête! Etourdie jusqu'au bous, je suis et je reste!

Heureusement, dans ma folie douce, j'ai quand même eu le temps de terminer ma lecture et suis à même de vous en parler à présent.

Ce roman, c'est d'abord une saga émouvante écrite au masculin sous la plume de Davide, dit "Davidù" (faut-il y voir un récit autobiographique? je n'en suis pas vraiment sûre!) et dans laquelle se croisent les destins de son grand-père, Rosario, et de son oncle, Umbertino. Tous trois boxeurs, à Palerme en Sicile. Un sport dont la pratique se transmet de père en fils même puisque "Le Paladin", fils décédé accidentellement de Rosario et père que Davidù n'a pas eu le temps de connaître, fut également un boxeur de grand talent.

Une malédiction cependant semble peser sur cette tradition sportive familiale. Aucun des aînés de Davidù n'a pu remporter le match de catégorie nationale qui assurera sa renommée. Tous ont butté sur la première marche du podium et, du coup, la pression qui pèse sur les épaules de Davidù à la veille de ce combat décisif est terriblement lourde!

Mais avant d'en connaitre le résultat, nous aurons découvert les parcours de chacun de ces hommes. Rosario, le grand-père silencieux qui a connu le drame de la Seconde Guerre mondiale, l'emprisonnement et les travaux forcés en terre lointaine, l'exil en Allemagne pour travailler et ramener à la maison de quoi élever son fils. Umbertino, volontaire, obstiné, grand amateur de femmes et de "pulle" (prostituées) qui le lui rendent bien, boxeur fougueux qui ne vit qu'à travers ce sport. Et bien sûr Davidù, qui a neuf ans quand commence son récit alors qu'il effectue son premier combat, mis à l'épreuve par son oncle pour savoir s'il sera, lui aussi, boxeur. Davidù, amoureux comme c'est pas permis de Nina, cousine de celui qui le colle depuis l'enfance et se proclame son ami, Gerruso. Davidù, qui s'accommode du mieux qu'il peut de l'absence du père, dans ces années 1990 sans éclat. Davidù qui grandit, vit ses premières expériences, devient un homme, quelqu'un de bien, malgré ce départ dans la vie chaotique.

Ce roman, j'avais envie de le lire depuis quelque temps déjà. La proposition de LC n'a fait qu'accélérer cette lecture. C'est la première fois, me semble-t-il, que je lis un roman où la présence des hommes est si importante. C'est un récit d'hommes qui s'adresse à tous, qui devient universel. La vie, en Sicile ou ailleurs, y est rude, n'épargne vraiment personne. Les tentations (avec la Mafia si proche, si active) ne manquent pas. Et pourtant, toujours, ces hommes-là gardent la tête sur les épaules, le regard droit et franc. Une attitude qui impose et force le respect. Forcément. Et puis la présence féminine se fait également sentir. Que ce soit avec Provvidenza, épouse de Rosario, Zina, nièce d'Umbertino, épouse du Paladin et mère de Davidù, sans oublier Nina, la belle, la malicieuse Nina, la droiture personnifiée, pour qui rien n'est plus important que l'honnêteté et le fait de rester toujours en accord avec soi-même et qui a reconnu en Davidù, son alter ego, alors que lui se prend les pieds plus souvent qu'à son tour dans cet amour qui le dépasse!

Bien sûr cette lecture compte pour le challenge Il Viaggio et je vous invite à présent à découvrir les chroniques de Eimelle, Blandine, Marion, Paolina 

Sur cette terre comme au ciel
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M
Je continue ce matin de lire les billets des participants à cette fabuleuse LC et je retrouve différents aspects du livre, je le redécouvre, je me remémore certaines de ses facettes (certaines parlent de la guerre, d'autres des femmes bien présentes malgré tous ces hommes, d'autres encore de l'atmosphère de la ville, ...) et je réalise tout à coup la richesse de ce livre qui, c'est vrai, est... un premier roman !!!! Mazette, ça promet pour la suite !
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M
Et si tu vas lire l'avis de Paolina, c'est encore complètement différent! Elle m'a fait craquer :-)
B
Un grand coup de cœur, tant pour l'histoire que pour la narration!
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M
Coup de coeur partagé amplement! Merci Blandine!
Q
Je l'ai mis en lice pour le Prix Grenette 2017, je le commenterai donc sur les-amis-de-la-bibliotheque-d-annonay.over-blog.com début juillet bisous à toi
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M
J'essaierai de ne pas manquer ton avis. Merci Anne-Marie!
E
très masculin en effet!
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M
Complètement! Merci Eimelle!