Les délices de Tokyo

Publié le par Martine

Les délices de Tokyo

Après un film en islandais, c'en est un en japonais que j'ai regardé hier soir : "Les délices de Tokyo" de Naomi Kawase avec Kirin Kiki, Masatoshi Nagase et Kyara Uchida dans les rôles principaux.

Ce film est ma première participation aux Tickets d'or 2017, organisé par le réseau des médiathèques de Valence Romans Sud Rhône-Alpes du 10 décembre 2016 au 1er avril 2017, pour lequel nos bibliothécaires nous proposent de regarder leur sélection de 10 films et de voter pour nos trois préférés. Le vendredi 14 avril prochain, les films gagnants seront dévoilés et les Tickets d'or attribués lors d'une soirée festive organisée à ma médiathèque La Passerelle.

Alors, premier bonheur, ce film, je l'ai regardé avec Christophe qui a appris le japonais et est allé au Japon, à Tokyo, en septembre dernier.

Puis, deuxième bonheur, ce film est un pur délice, une délicatesse de sentiments, d'émotions, un petit bijou dans son genre.

Sentaro tient une petite échoppe dans laquelle il confectionne et vend des dorayakis, pâtisseries traditionnelles japonaises composées de deux pancakes fourrés de pâte de haricots rouges confits. Malgré son savoir-faire, ses dorayakis sont moyennement appréciés que ce soit par sa clientèle de passage ou par les collégiennes qui viennent en manger un dans son échoppe après les cours et qui s'en contentent faute de mieux. Pour alléger un peu sa charge de travail, Sentaro a mis une annonce pour embaucher une personne à ses côtés deux heures par jour contre une faible rémunération. Et bien sûr personne ne se présente... à l'exception de Tokue, vieille dame de 76 ans. Ce qui ne fait pas l'affaire de Sentaro. Mais celle-ci insiste et est même prête à venir travailler pour rien, offrant en plus au pâtissier de goûter ses propres dorayakis qui se révèlent absolument délicieux. La vieille dame est prête pour son premier jour de travail, avant le lever du jour, et va ainsi enseigner sa recette à Sentaro. 

Le succès est immédiatement au rendez-vous. Mais quelque chose chiffonne un peu le pâtissier : les mains de Tokue, affreusement abîmées et déformées. Et ce qu'il soupçonnait plus ou moins lui est très vite confirmé par sa propriétaire. Tokue est atteinte de la lèpre et ne doit plus venir à l'échoppe! Une décision à laquelle le pâtissier a du mal à se plier mais Tokue comprend et disparaît en silence, seule, comme elle était venue...

Il y a beaucoup de poésie dans cette histoire, beaucoup de retenue, de beaux sentiments et de douces émotions. L'exclusion imposée par sa maladie à Tokue en devient ainsi encore plus difficile à accepter. Son besoin de faire quelque chose de sa vie avant qu'il soit trop tard en est renforcé. L'amitié qui l'unit peu à peu à Sentaro et à la jeune collégienne qui l'a prend comme sa grand-mère en est sublimée.

Tokue regarde, converse avec la nature, parle à ses haricots rouges comme à des personnes et ils lui répondent en se laissant cuisiner comme elle le leur demande. Et ce savoir-faire-là, Sentaro l'apprend aussi, malgré lui, malgré Tokue, malgré toutes les épreuves et les douleurs que la vie lui impose. 

Ce film est un merveilleux message d'amour et d'espoir. Simplement magnifique.

Les délices de Tokyo
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Le roman est superbe aussi ;)
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M
Je n'en doute pas une seconde! C'est bien pour ça que je vais le lire dès que possible! Merci Marie!
I
il faut que je le vois :) cela fait un moment qu'il me fait de l'oeil :) <br /> Bises Martine
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M
Alors n'hésite pas! C'est un vrai bijou! Et moi j'ai envie de lire le roman maintenant!!!