Le royaume de Minuit

Publié le par Martine

Le royaume de Minuit

Les éditions Sarbacane m'ont offert ce très bel album lors de la présentation de leur rentrée littéraire le 29 août dernier à Lyon et je les en remercie.

La rentrée pour Achille n'est pas littéraire mais bel et bien scolaire. Et lui, c'est dans l'école des bois profonds qu'il va tous les jours. Une école au nom mystérieux, où tous les enfants ont quelque chose de spécial et où la spécialité d'Achille est de faire des bêtises! A tel point que ce jour-là, excédée, sa maîtresse l'isole dans la pièce à côté de la classe pour "se faire un peu oublier". Piqué à vif, Achille décide de la prendre la prend au mot et ne se manifeste plus, reste sage, silencieux jusqu'au moment où il se rend compte qu'on l'a effectivement oublié et qu'il est ainsi seul dans l'école, au moins jusqu'au lendemain!

Et que fait-on alors quand on est le roi des bêtises et qu'on a toute une école vide, sans personne, à sa disposition? D'abord on apprécie sa chance. Puis on part à la découverte de tous ces espaces auxquels les enfants n'ont jamais accès, ce qui attise davantage la curiosité. Et quand, en plus, on est surpris par le fils du directeur, Massimo, qui, lui, habite dans l'école dans la fameuse "maison du directeur" et, ce soir-là, est resté seul chez lui parce que ses parents sont sortis, eh bien, l'aventure, la vraie, peut commencer!

Devenus chevaliers, guerriers, maîtres de ce royaume inattendu, les deux complices se trouvent toutes les audaces. Leur imagination n'a plus de limites. Ils se risquent même dans le bois profond qui entoure l'école et...

Ce superbe album s'adresse aux jeunes lecteurs à partir de 6-8 ans. Signé Max Ducos, j'en ai apprécié les illustrations très graphiques, très droites, symétriques, les couleurs vives, affirmées, qui font si bien et mieux ressortir la bonhomie des enfants, la rondeur de Massimo, l'espièglerie d'Achille, leur intrépidité aussi sans aller jusqu'à la témérité.

Quant au texte, c'est un trésor d'imagination. A se demander si l'auteur n'a pas vécu tout ça. Toutes les situations, tous les jeux auxquels s'adonnent les deux enfants sont criants de vérité, d'authenticité. Un objet du quotidien, scolaire en l'occurrence, devient le plus fabuleux des trésors ou l'arme de chevalier la plus efficace. Les idées se succédant les unes aux autres sur un rythme effréné, à tel point qu'on peine à suivre en tant qu'adulte mais certainement pas en tant qu'enfant!, on se demande bien comment tout cela va finir... Mais on peut compter sur l'imagination fertile de Max Ducos pour nous ramener à une réalité des plus prosaïques, en douceur et en nous rassurant.

Un bel album d'aventures qui pourrait bien donner des idées à certains...

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