Quando Ba Lena era tanto piccola

Publié le par Martine

Quando Ba Lena era tanto piccola

Quelle surprise de retrouver la belle plume d’Alberto Moravia en littérature jeunesse ! Toute sa poésie et sa magie s’y expriment pleinement !

Ba Lena est un curieux petit poisson, qui vit dans un petit lac et possède la particularité d’avoir deux petits pieds. Ce qui l’aide bien. Car malheureusement sa petite taille empêche Ba Lena de se nourrir suffisamment sous l’eau (les plus petits poissons lui échappent sans cesse) et l’oblige à chercher son alimentation à la surface de l’eau et même… sur terre !

C’est un de ces jours-là précisément que Ci Cogna « pêche » Ba Lena dans le but évident d’en faire son Quatre-heures ! Ce en quoi Ba Lena l’encourage vivement d’ailleurs, tellement abattue et indifférente à son triste sort. Mais Ci Cogna a bon cœur et, dans un grand élan de compassion, révèle à Ba Lena l’existence d’une grande mer, immense, un océan où elle pourra grandir. Et les voilà parties toutes les deux vers cette véritable terre promise ! Et en effet, dans cet océan, Ba Lena se nourrit à volonté, a de l’espace plus qu’il ne lui en faut pour grandir et grossir, grossir, grossir… tellement qu’elle en vient à regretter son petit lac et sa petite taille d’avant. Ci Cogna ayant entendu sa détresse revient la voir et l’invite à revenir vers le lac de son enfance. Mais, hélas ! Ba Lena n’a plus de pieds, ceux-ci ayant été absorbés par la masse impressionnante de graisse qu’elle est devenue et aucun retour ne peut s’envisager…

Telle est l’histoire véridique de Ba Lena, et des baleines, qui, lorsqu’elles sont trop tristes de ce corps immense qui est le leur, pleurent dans l’océan…

Une très belle histoire, une très belle légende contée avec beaucoup d’humour par Alberto Moravia dans la collection « C’era, non c’era » des éditions Giunti Lisciani et que j’ai lue en italien bien sûr pour le thème de ce mois d’avril du challenge Il Viaggio d’Eimelle sur la littérature jeunesse italienne.

Quando Ba Lena era tanto piccola
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A
Adorable ! Cette Ba Lena ! Et je comprends à présent, pourquoi les baleines pleurent dans la mer... Trop beau ! J'imagine combien cela doit être un plaisir supplémentaire pour vous de lire l'histoire en italien, une langue qui chante si bien ! Merci pour ce joli billet. Belle journée ! Je vous embrasse. A bientôt...
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M
Voilà. Vous avez tout dit, Alysa! La musique de la langue italienne est encore plus belle en littérature jeunesse! Merci et à bientôt! Bonne soirée! Je vous embrasse