La petite fille aux allumettes

C'est d'un classique de la littérature enfantine et jeunesse que j'ai envie de parler ce matin. Ce conte, ou nouvelle comme le pense et l'affirme certain de mes amis, ne se présente plus. Tout le monde connait ce drame de la misère ordinaire, l'histoire de cette petite fille envoyée vendre des boites d'allumettes aux passants par son père le soir du 31 décembre et qui ne trouve un peu de chaleur et de réconfort que dans la flamme de ses allumettes. Flammes dans lesquelles elle se repaît d'un festin de princesse et rejoint avec bonheur sa chère grand-mère disparue au moment de faire son grand saut vers l'éternité.

Bien sûr cette histoire est triste, très triste. L'anonymat des rues de cette grande ville où erre la petite fille, pieds nus dans la neige de décembre. Le désintérêt des passants envers elle. Le constat anonyme aussi de sa mort en chute terrible de ce conte. Tout ceci a de quoi nous troubler et nous émouvoir. Mais c'est aussi la marque, la trame de tous les contes d'Andersen. Ce qui en fait la qualité et l'excellence. Il n'y a d'ailleurs que Disney pour nous transformer heureusement l'histoire de La Petite Sirène. La version originale d'Andersen est beaucoup, beaucoup plus sombre et malheureuse.

Une belle histoire, réaliste, témoin d'un monde dur et froid, mettant l'accent sur la misère humaine dans ce qu'elle a de plus banal et de plus sordide à la fois. Une misère qu'on a sous les yeux tous les jours et qu'on finit par ne plus voir.

Une histoire d'aujourd'hui en somme...

Et une nouvelle participation au challenge Christmas Time de MyaRosa pour moi.